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Le conseil du jour d’Anna:
Le végétarisme en pratique

By October 9, 2024October 10th, 2024No Comments

Le végétarisme et le véganisme ne sont heureusement plus un concept « bizarre » de nos jours.
Après tout, ces changements alimentaires ont un impact positif sur la santé (réduction du risque de maladies chroniques) et sur l’environnement. Les encouragements à privilégier les sources végétales plutôt qu’animales dans les menus se font sentir partout :

 

  • Le triangle alimentaire, par exemple, privilégie les aliments d’origine végétale tels que les fruits, les légumes, les légumineuses, les fruits à coque et les céréales complètes : ils sont bons pour la santé et pour l’environnement.
  • De nombreux organismes de santé invitent par exemple à adopter le flexitarisme car il n’est pas nécessaire de manger de la viande tous les jours : le rapport entre les sources de protéines animales et végétales est aujourd’hui de 60:40. L’objectif est d’inverser ce rapport d’ici 2030 : 40 % de sources de protéines animales et 60 % de sources de protéines végétales. C’est ce que l’on appelle le fameux shift de protéines.

Mais chaque avantage a aussi ses inconvénients :

*De plus en plus, on voit apparaître différentes formes de régimes végétariens, allant du flexitarien au végétalien en passant par le pescotarien. Dans la pratique, les consommateurs ne savent souvent pas clairement de quels nutriments essentiels ils ont besoin s’ils ne consomment pas ou moins de produits d’origine animale. En effet, les recommandations varient en fonction de la nature du régime, mais il y a souvent un fil conducteur.

*Plus vous supprimez de groupes alimentaires de votre menu, plus vous risquez d’avoir des carences. En effet, ces produits animaux contiennent également des nutriments essentiels que nous n’obtenons pas toujours ou que nous n’absorbons pas (complètement) à partir de sources végétales. Les nutriments auxquels il faut prêter attention dans le cadre d’un régime à base de végétaux, en raison d’un apport limité ou d’une absorption plus difficile, sont les acides gras oméga 3 (EPA et DHA), la vitamine D, le calcium, la vitamine B12, le fer, le zinc et l’iode.

*En excluant des groupes d’aliments, vous vous exposez davantage aux mycotoxines, aux antinutriments, aux phytoestrogènes et aux métaux lourds. La variété est encore plus importante dans ce régime.

En 2021, le Haut Conseil de la Santé (HCSP) a donc émis un avis pour clarifier les régimes végétariens. C’est sur la base de cet avis qu’est né Pure Veggie.

En tant que professionnel de la santé, il est important de guider les végétariens et les végétaliens vers une alimentation saine et variée contenant tous les nutriments nécessaires. Voici quelques mesures que vous pouvez prendre pour les aider :

  1. Éducation : informez les patients sur les besoins nutritionnels des végétariens et des végétaliens, notamment sur les principaux nutriments qu’ils doivent ingérer et sur les aliments qui contiennent ces nutriments. Insistez sur l’importance d’une alimentation équilibrée et de la variété des choix alimentaires.
  2. Journal alimentaire : aidez les végétariens et les végétaliens à planifier des repas sains contenant tous les nutriments dont ils ont besoin. Encouragez-les à inclure une large gamme d’aliments tels que les fruits, les légumes, les légumineuses, les céréales complètes, les noix, les graines, le tofu et d’autres sources de protéines d’origine végétale.
  3. Conseils nutritionnels accompagnés de suppléments : Fournir des conseils nutritionnels spécifiques pour s’assurer que les végétariens et les végétaliens consomment suffisamment de protéines, de fer, de calcium, de vitamine B12, d’acides gras oméga-3 et d’autres nutriments essentiels. Discutez des sources possibles de ces nutriments et des suppléments éventuellement nécessaires.
  4. Surveillance et suivi : continuez à surveiller l’état nutritionnel des végétariens et des végétaliens et prévoyez des rendez-vous de suivi réguliers pour évaluer leur régime alimentaire, remédier à d’éventuelles carences et discuter de toute question ou préoccupation.
  5. Collaboration avec d’autres professionnels : si nécessaire, travaillez avec des diététiciens, des nutritionnistes et d’autres professionnels de la santé pour fournir aux végétariens et aux végétaliens les meilleurs conseils possibles. Si nécessaire, consulter le médecin pour effectuer une analyse de sang (analyse de la vitamine B12, du fer, de la vitamine D).

Remarque : le régime végétalien est déconseillé aux femmes enceintes et allaitantes, aux nourrissons et aux enfants en bas âge. Ces groupes ne sont pas compatibles avec des régimes alimentaires limités en quantité ou limités en qualité. En effet, le régime végétalien est difficile à équilibrer, complexe à mettre en œuvre et un suivi rigoureux est recommandé. Il faut également tenir compte des personnes âgées. Les personnes âgées mangent souvent moins, mais en même temps elles ont une moins bonne digestion et l’absorption peut en souffrir.

Conclusion du rapport HCSP : « Il existe une règle d’or pour le végétarisme, comme pour tout autre régime, qui consiste à varier les choix autant que possible : élargir la gamme des espèces végétales consommées, diversifier les sources, alterner les combinaisons de produits. Cette pratique atténue le risque de surexposition à des contaminants indésirables tout en simplifiant l’atteinte de l’équilibre nutritionnel et en assurant une couverture complète des nutriments ».

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